Les déterminants de la dépense autonome de consommation

Publié le par Unnul

Les déterminants de la dépense autonome de consommation

Avant-hier, je suis allé à Monaco pour suivre un congrès économique, lors duquel le thème de la fonction de consommation est souvent revenu sur le tapis. Un participant s'occupait d'ailleurs en particulier des biens de consommation durables, et sa réflexion m'a paru plutôt intéressante. Car même si certains empruntent de l’argent pour se payer des voyages, il faut admettre que cela reste relativement rare : la majorité des emprunts des consommateurs servent à payer l'achat de biens de consommation durables, des équipements comme des ordinateurs, du mobilier et des voitures. Deux aspects des possibilités d’emprunt familiales agissent sur la dépense de consommation. En premier lieu il y a le volume du crédit accordé. Si les banques approuvent des découverts plus élevés ou si les enseignes permettent des emprunts plus grands à leur clientèle par l'entremise d'achats à tempérament, plus de monde dépensera au delà de son revenu et se procurera ce dont il rêvait depuis longtemps. Une croissance de l’offre de crédit à la consommation porte évidemment la fonction de consommation vers le haut. Les clients dépensent plus, et ce sans qu'il y ait de rapport avec le niveau du revenu utilisable. D'autre part, le coût qu'engendre le crédit à la consommation doit aussi être considéré. Plus le taux d’intérêt est grand, moins le montant que les individus pourront emprunter sera grand s'ils veulent espérer rembourser les intérêts et couvrir le principal. Comme l'intervenant le montrait très bien, la monnaie et les taux d’intérêt impactent la demande de consommation par leurs effets sur la capacité du crédit à tempérament et ses taux d’intérêt. Une amplification du socle monétaire augmente la monnaie disponible et permet à celui-ci d'accorder plus de crédits à la consommation par l'entremise des découverts. De même, en diminuant le coût du crédit, l'affaissement des taux d’intérêt fait que les consommateurs peuvent emprunter plus, tout en demeurant capables de s'acquitter des intérêts et de rembourser le principal. Au cours de ce congrès à Monaco, l'intervenant a explicitement prouvé que ces deux éléments étaient à la base de la plus grande partie des mouvements de la fonction de consommation. Ces indicateurs (ou ces leviers, plus exactement) ne doivent donc jamais être négligés. Retrouvez les présentations des conférenciers sur le site de l’organisateur de cet incentive à Monaco. Cliquez sur le lien.

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