Attaque chimique ?

Publié le par Unnul

Dès le lendemain des attentats de Paris, un arrêté autorisant l’utilisation par le Samu de sulfate d’atropine, antidote qui permet de prendre en charge des personnes victimes d’attaque chimiques, a été publié au Journal Officiel. En toute discrétion. Signé par le directeur général de la santé (DGS), Benoît Vallet, par délégation de la ministre de la Santé Marisol Touraine, l’arrêté publié dimanche au Journal Officiel, vise à parer d'éventuelles attaques aux gaz VX et VR, au tabun, au soman, au cyclosarin mais surtout au sarin. L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a autorisé début novembre, la mise sur le marché Français du sulfate d’atropine, antidote utilisé pour soigner les victimes d’attaques chimiques et jusqu’ici réservé aux armées. Seulement, «les contraintes de fabrication et d'étiquetage ne permettent pas sa mise à disposition dans des délais compatibles avec l'organisation de la COP21 » annonce dans l'arrêté le ministère de la Santé avant de rappeler que « le risque d’attentats terroristes et le risque d’exposition aux neurotoxiques organophosphorés constituent des menaces sanitaires graves qui appellent des mesures d’urgence ». Le texte a donc pour objectif de rendre accessible au Samu, à titre dérogatoire, un produit qui est pour l’heure exclusivement fabriqué et utilisé par les armées. Contacté par Le Journal de l’Environnement, un officier du service de santé des armées, affirme que le stock « est suffisant » pour pouvoir subvenir aux besoins du Samu en cas d’attaque. Dans ce cas, des doses de 2mg doivent être injectées toutes les cinq minutes jusqu’à ce que les symptômes disparaissent.
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